Le 6 juin, Journée des journalistes en Ukraine, est une bonne occasion opportune pour souligner les défis auxquels sont confrontés les journalistes victimes de l’agression russe, notamment ceux impactés par l’occupation de la Crimée et d’autres territoires ukrainiens.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies se penchera bientôt sur le rapport de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, Mme Irene Khan, intitulé « Journalistes en exil » (A/HRC/56/53). En janvier 2024, notre Association a soumis à la Rapporteuse spéciale des informations cruciales pour l’élaboration de ce rapport, des informations sur les représailles exercées contre les journalistes de Crimée, y compris ceux réinstallés, relocalisés et ont migré, en prenant comme exemple les années de persécution vécues par Boris Babin, expert de l’ARC et membre de l’Union nationale des journalistes d’Ukraine.
Dans le rapport A/HRC/56/53, Mme Khan a remercié pour les contributions reçues de 10 gouvernements et de 36 organisations de la société civile, dont l’ARC, ainsi que pour les consultations menées avec des experts et autres parties prenantes qui ont formé la base du rapport. Le document souligne qu’après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, la Russie a mis en place des lois draconiennes imposant des peines sévères pour quiconque « discrédite » les forces armées ou diffuse de « fausses informations » sur le conflit armé.
Malgré l’usage croissant des VPN, la connectivité reste un problème pour les médias et les journalistes en exil dans des sociétés fermées, a souligné la Rapporteuse spéciale. Elle exige dans son rapport A/HRC/56/53 que les états assurent la protection de tous les journalistes relevant de leur juridiction, indépendamment de leur statut juridique, contre la violence, les menaces, le harcèlement, ainsi que contre l’expulsion ou l’extradition pour des accusations criminelles liées à leur travail.

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